« Les images dans mon esprit s’accompagnent toujours de notes, et chaque création a sa propre mélodie. »
Sans partition, mais un storyboard en croquis sous les yeux, Thierry Pierras compose les musiques de ses spectacles comme l’on crée une musique de film. Accompagnant les images et la dramaturgie, ses compositions écrites pendant la création participative s’imprègnent également des bénévoles, du lieu, du quartier, et des personnes qui intègreront le spectacle.
Il s’attache ainsi à leur offrir des mélodies qui parlent à tout le monde. guidé par deux principes essentiels : transmettre des émotions et faire rêver.
Les jardiniers de Méliès
Se déroulant dans un parc, ce spectacle créé en 2019 pour un festival s’accompagne d’une musique poétique et festive, ponctuée de sons de la nature. Cette composition, vrai métissage musical, se centre sur le piano, très mélodieux, qui se mêle aux djembés, congas, batterie, et autres shakers.
Certaines parties ont été écrites pour intégrer la participation du public, à l’image de ces bâtons de pluie distribués aux spectateurs, lors de l’arrivée des Princes Wayang.
Fais des lumières
Créée en 2018, la composition de ce spectacle est une réécriture de « L’Odyssée de Bigsi », qui intègre notamment des voix en langues étrangères, collectées dans le cadre d’un atelier avec un foyer de migrants, et dont le final est un chant slamé, rythmé par un groupe d’enfants et leurs percussions-pneus.
La voix des sources
Les voix sont un élément essentiel pour ce spectacle onirique créé en 2017, racontant la réunion de trois sources : une voix lyrique représentant la nature, des voix parlées (lecture de textes) symbolisant l’être humain, et des chœurs évoquant les astres. Accompagnés par des chanteuses professionnelles, les participants se retrouvent pour un final entraînant. La partition musicale vise ainsi à magnifier toutes ces voix, et leur offrir une place centrale.
Mimpi, l’artisan des songes
L’univers musical de ce spectacle créé en 2016 commence dans l’enfance, quand un mobile au-dessus de nos têtes projette des ombres merveilleuses, et quand les sons du carillon, du lamélophone, de la boîte à musique, de la guimbarde, nous paraissent familiers. Puis nos rêves deviennent grands, et la composition évolue vers des sons plus adultes, plus marqués, des percussions plus lourdes. A chaque partie du spectacle, les mélodies accompagnent l’entrée et la sortie des automates ou personnages, ainsi que leur mise en mouvement, à la manière des numéros de cirque, pour se terminer dans un chant.
L’odyssée de Bigsi
L’aventure de la tortue Bigsi, spectacle créé en 2010, représente l’appel de la faune marine, qui nous enjoint de la respecter, et de la protéger pendant sa migration. L’univers musical du spectacle a ainsi été travaillé avec une harpe d’eau, et des instruments du monde : duduk, flûtes orientales, violons, derboukas, et des voix indiennes et orientales.
Les mélodies ont également été pensées pour des mouvements : ceux des nageoires de la tortue mécanique, de la déambulation, des chorégraphies au sol ou suspendues.
Plusieurs tableaux s’entendent dans cet extrait : la « valse » des méduses, l’arrivée de la tortue, et enfin sa libération dans l’eau.
